« Dynastie d’architectes et d’artistes en province XIXe-XXe siècles... »
en province XIXe-XXe siècles...
La journée d’étude « Dynastie d’architectes et d’artistes en province XIXe-XXe siècles : entre héritage, transmission et famille de créateurs », organisée par le CHEC (Centre d’Histoire « Espaces et Cultures » / UCA) et Ressources (ENSA CF), se déroulera uniquement en distanciel le jeudi 4 mars 2021 à partir de 8h45.
L’inscription est indispensable pour recevoir l’invitation avec le lien de connexion. Merci de préciser vos nom, prénom, établissement et mail de contact, en indiquant si vous souhaitez assister à la journée entière, le matin ou l’après-midi avant le 25 février 2021 à : inscription.je.daa.4.3.21@gmail.com
Présentation :
Si l’histoire des arts s’est grandement définie à partir de l’étude de la figure de l’artiste, elle est aujourd’hui une discipline ouverte et en interaction avec l’immédiateté du monde contemporain. Dépassant l’imminence des créations, elle s’attache tant aux œuvres qu’aux hommes qui les produisent qu’aux processus qui sont mobilisés ou induits. Explorer ces enjeux dans une perspective pluridisciplinaire permettrait de s’emparer des processus créatifs qui amènent la naissance de l’œuvre d’art, entendue dans une acception très large, depuis sa conception jusqu’à sa réalisation finale y compris son titre mais aussi son devenir en tant que modèles ou sources d’inspiration ultérieure. L’approche peut ainsi se décliner du « génie » initial aux diverses « mains » qui interviennent tout au long du processus de fabrication et y impriment leur marque, à la dimension technique et archéologique des œuvres mais aussi au cadre de la commande et à la nature du commanditaire. Il s’agit donc de croiser à l’échelle locale les regards, les approches et les méthodologies.
Cette journée d’étude se situe dans le prolongement de questionnements sur la transmission développés au sein du CHEC (Fabienne Colas-Rannou, Marianne Jakobi (dir.), Elaborer, transmettre, créer. Essais pour une Histoire de l’art diachronique et pluridisciplinaire II, Presses Universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2017) et se propose également de resserrer les liens scientifiques entre le CHEC et Ressources initiés autour de Le Corbusier (Gwenn Gayet-Kerguiduff, Marianne Jakobi et Mathilde Lavenu (dir.), Le Corbusier, figure patrimoniale ?, Presses Universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand).
Dans ce cadre, la journée d’étude Dynastie d’architectes et d’artistes en province XIXe-XXe siècles : entre héritage, transmission et famille de créateurs, appréhende les processus de création par le prisme de la dynastie. Attachée tant aux idées qu’à la généalogie, la notion de dynastie renvoie intrinsèquement aux enjeux de la filiation et de la transmission. Dans le champ de la création, elle autorise dès lors l’investigation des logiques à l’œuvre tant dans leur dimension intime et privée que normatives, fondatrices ou théoriques. Pour autant, il convient de relever que les travaux de chercheurs ont plutôt privilégié le sens de la filiation des idées au dépend de l’hérédité mettant ainsi en avant les appartenances à des référents théoriques ou à des écoles de pensées en tant qu’acte ou dispositif fondateur pour la création. La dynastie en tant que suite ou ensemble de personnes issues d’une même famille et occupant les mêmes fonctions, exerçant les mêmes activités ou diffusant les mêmes idées, apparait généralement peu abordée à l’exception des artistes de renom installés le plus souvent dans les capitales européennes. Ce constat constitue une entrée offrant la possibilité de déplacer le regard sur des acteurs et dynamiques encore méconnus, peu identifiés jusqu’alors et parfois même considérés à la marge. Plus particulièrement, il s’agit par le prisme de l’appartenance d’analyser ce que cette construction, intrinsèquement liée à la sphère privée de l’artiste, fait à l’œuvre et aux œuvres. Comment dès lors, au sein de territoires éloignés des capitales, le statut d’artiste et le processus de création se transmettent ? Quelles sont les conséquences de cet héritage sur la genèse des œuvres ? Que nous délivrent ces histoires familiales sur les pratiques et les conditions des processus de création entre province et capitales ?
Cette approche par la distinction, voir même la marge pourrait révéler de nouveaux processus ou pratiques, hybrides, semblables ou différenciés de ceux abordés jusqu’alors dans l’historiographie. Entre legs familial et ancrage local, héritage matériel et transmission intellectuelle, pratiques intergénérationnelles et renouvellement des créations, que nous délivrent les familles de créateurs ?
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