TRANSACOR 2 - Correspondances transatlantiques et européennes en temps de crise (v. 1750 - v. 1830)
Responsable scientifique : Karine Rance (MDC UCA)
Laboratoire associé : CHEC (UCA)
Disciplines : Histoire, littérature, linguistique, droit, histoire de l’art, humanités numériques
Partenaires européens consolidés :
- Catriona Seth (Pr littérature française, Univ. Oxford)
- Dagmar Freist (Pr histoire, Univ. Oldenbourg)
- Lucas Haasis (Research Fellow, Oldengourg)
- François-Joseph Ruggiu (Pr histoire, Maison Française d’Oxford)
- Maria Pia Donato (dir. Recherche) et Giovana Capitelli (Pr histoire de l’art, Roma Tre)
Partenaires européens envisagés :
- Nicholas Cole (Senior research fellow, droit et humanités numériques, Oxford)
- Francesca Piselli (Pr linguistique, Pérouse)
- Suzan van Dijk (Dir. de recherche Littérature, Amsterdam)
- Pedro Rújula (Pr histoire Saragosse)
- Béatrice Joyeux-Prunel (Pr Humanités numériques, Genève)
Autres partenaires :
- Simon Burrows (Pr Western Sydney)
- Pierre-Yves Beaurepaire (Pr histoire, Nice)
- Suzan Dalton (Pr histoire, Univ. Montréal)
- Anne Baillot (Pr civilisation germanique, et humanités numériques, Le Mans)
- Thomas Dodman (assistant Pr Linguistique, Columbia)
- Philippe Bourdin (Pr histoire, UCA)
Dans la continuité du projet I-site UCA « Dire l’intime en exil », du financement MSH de Clermont-Ferrand Initiation de réseaux européens (obtenu en juillet 2022 pour le projet TRANSACOR), et du projet interdisciplinaire MSH (obtenu en décembre 2022, COPRO),ce projet vise à étudier la communication épistolaire comme véhicule d’une expérience sensible et partagée du politique entre la France, l’Europe et l’Amérique à l’époque de la Révolution française et de l’Empire napoléonien. L’objectif est de se démarquer de l’étude de la circulation des idées par la voie des échanges littéraires et savants ou des transferts culturels pour analyser comment ces hommes et ces femmes ont contribué à diffuser une vision du monde imprégnée des valeurs et des pratiques issues des révolutions française et haïtienne vécues dans leur chair. Ces épistoliers et épistolières de divers milieux sociaux, partisans de différents régimes, qui mêlent dans leurs correspondances expériences intimes du politique et récit d’événements publics, stratégies individuelles et convictions idéologiques, ont quitté la France et ses colonies pour leurs affaires, pour voyager, ou sous la contrainte des événements français et caribéens. Leurs échanges matérialisent des réseaux qui traversent les frontières nationales et politiques pour relier ces vies interconnectées d’un continent à l’autre. « A la croisée de l’intime et du social » (M. Bossis), de l’espace privé et de l’espace public, les lettres permettent ainsi de relier les trajectoires individuelles aux dynamiques historiques et de jeter des ponts entre les routes de l’Europe des Lumières et celles du XIXe siècle. L’étude porte sur des études de cas : les lettres prises sur les navires arrêtés par les britanniques pendant la guerre (et qui donnent un accès exceptionnel à une écriture populaire), le réseau d’un libraire espion Suisse Fauche-Borel, la correspondance transatlantique d’une famille dominguoise (faisant une large place aux femmes), la correspondance du comte de Montlosier. D’autres fonds peuvent encore émerger. L’objectif est de développer à terme une base de données et un site web mettant à disposition du public des visualisations dynamiques de données.
Projet lauréat de l'AAP Consolidation de réseaux européens MSH - Institut LLSHS (2022-2023) / Troisième session (février 2023)